Willy Maywald, photographer
Il est né Wilhelm Maywald le 15 août 1907 dans une famille d’hôteliers. Après des études à l’École des Beaux Arts, il s’installe en France en 1931 et devient assistant du photographe de mode russe Harry Meerson. Il ouvre son studio à Montparnasse en 1934 et se lie d’amitié avec de nombreux artistes.
Alors qu’il est devenu un photographe célèbre, il décide de ne plus retourner en Allemagne où son père est enfermé dans un asile du fait de l’aide qu’il apportait à des Juifs. Wilhelm Maywald, est cependant interné en France de 1939 à 1940, comme une grande partie des Allemands à cette époque, considérés comme indésirables en ces temps de guerre.
Fuyant l’avancée des troupes allemandes, il vit dans la clandestinité à partir de 1941. Pendant cette période il se met à la disposition du Varian Fry Emergency rescue comitee, qui aida de nombreux intellectuels, artistes, écrivains juifs et antinazis, à fuir l'Europe. Mais l’existence légale du Rescue Comitee prend fin au sixième mois de 1942, les rafles commencent en zone libre et Wilhelm Maywald se réfugie en Suisse.
De retour en France en aout 1946, Wilhelm Maywald est reconnu réfugié par l’Organisation internationale des réfugiés en 1947. Il obtient une aide financière du fonds de réparation destiné aux victimes de l’Allemagne nazie pour fonder son « commerce de photographie ».
Connu sous le nom de Willy Maywald, il se consacre à la photographie de mode pour la Haute Couture. Ses clichés font la une des plus grandes revues de mode. Il photographie aussi de nombreux artistes qui sont ses amis, tels Picasso, Cocteau, Matisse ou Chagall. Il instaure un jour fixe tous les vendredis soir pour les recevoir. Il ouvre en 1961 la Galerie Maywald où il expose des amis peintres et sculpteurs.
Willy Maywald est décédé à Paris le 21 mai 1985, l’année où parait son autobiographie Die Splitter des Spiegels, non traduite en français. Un ouvrage bilingue intitulé Willy Maywald, un photographe allemand de la haute couture en France, conçu par l'INdustriemuseum Chemnitz, avec l'Association Willy Maywald, Maisons Laffitte et l'Institut français d'Allemagne, Leipzig retrace son oeuvre. Le Musée Carnavalet a publié, chez Paris-Musée, en 2007, un ouvrage intitulé Willy Maywald : Le pari(s) de la création. Photographies 1931-1955.